« Je suis née en 1995. Microsoft lançait windows 95, système d’exploitation le plus populaire jamais conçu. Amazon vendait son premier livre en ligne, Ebay venait d’être lancé et Toy story, le premier long-métrage d’animation en images de synthèses créé. Je suis une enfant du numérique. Je n’ai jamais connu le monde sans internet. Je n’ai pas connu l’époque de la pellicule, de l’image non instantanée et encore moins, la lanterne magique. Pourtant, j’aimerais avoir connu l’évolution de l’image depuis les boîtes optiques jusqu’à la réalité virtuelle. » —
Aujourd’hui, ce sont Instagram et les plateformes de partages d’images en lignes qui définissent les codes de l’image « parfaite ». En réalisant différentes expériences, Eve Martin tente de repenser ces normes. Elle cherche notamment à retrouver une matérialité dans ces images devenues trop nettes. Elle expérimente les frontières de ce qui fait une image fixe ou en mouvement, les interstices du grain et du pixel, les ponts entre l’argentique, l’analogique et le numérique. Elle joue avec ces nouveaux codes esthétiques pour creuser et déconstruire la photographie tout en questionnant son usage actuel.
VISUELS
Sa recherche se développe au travers d’expériences techniques physiques, dans lesquelles elle interroge la matérialité des images. Que ce soit par l'observation de phénomènes naturels ou par la générations d'images biomimétiques, elle crée un univers visuel subtil que la lumière et la mise en espace scénographique viennent magnifier.
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